24 Avril 2019
. Randonnée du 18 avril 2019. Distance 14km dénivellé 530m.
Marcher dans les gorges du Tarn ou de la Jonte, c’est pour nous, Saint-Cômois, changer d’univers. A la beauté du paysage, universellement reconnue, il faut penser au sol calcaire et « caillasseux », dur pour les pieds. Mais le printemps nous apporte de la distraction, cerisiers en fleurs, hellébores, puis ce sera le tour des orchidées, des anémones pulsatiles, ou des anémones hépatiques, de l’arabette des Cévennes. Avec un peu de chance, on a l’occasion d’entrevoir un mouflon, de sentir le souffle des ailes d’un vautour. Mais pour cela, il faut se mettre en route. Nous partons du beau village de Liaucous, prenant le sentier à l’inverse du balisage, nous réservant les hameaux pour le final. Nous grimpons vers les falaises et un premier carrefour implique un choix : à droite, une pente raide, où il faut parfois mettre les mains, grimpe jusqu’au puech des Agudes, avec un superbe point de vue sur les gorges, mais ensuite, il y a, sur le plateau une longue traversée, pour rejoindre le balisage jaune. A gauche, le sentier mène au départ de la via ferrata et au parcours de trail. Il monte plus régulièrement, réservant quand même quelques « marches ». En se dirigeant vers le haut du ravin des Malènes, il se trouve à l’ombre, du soleil du matin. Dans ce ravin s’engouffrent régulièrement des bourrasques de vent, ce qui, à cette époque de l’année, abrège les pauses. Après avoir repris notre souffle, en atteignant la piste qui traverse le plateau du Crémadis, nous gagnons le village de Vors. Il est souvent difficile d’échapper aux chenilles processionnaires qui ont entamé leur descente du nid et pèlerinent vers leur habitat terrestre. Celui-ci, bien sûr, se trouve au milieu du chemin. De là, nous bifurquons pour descendre à travers bois, vers les Paillasses, une cuvette, entourée de rochers tabulaires étonnants, et d’où surgit une source. Cet endroit est fréquenté, pour la pause casse-croûte, par de nombreux groupes : randonneurs, spéléos, escaladeurs, ou simples curieux. Ces rochers qui avancent, formaient des bergeries temporaires, en cas de mauvais temps. Une petite grotte a dû, au cours des temps abriter plus d’un berger. A partir de là, il faut descendre rejoindre le GR de pays du « tour du Sauveterre ». Soit on choisit la descente rapide, soit on fait le tour en direction de Cauvel, passant près de l’aven de la Peyrine, mettant ainsi le pied en Lozère. Le sentier bordé fréquemment d’anémones pulsatiles, devient pierreux, laissant entrevoir le panorama sur les gorges, et descend jusqu’au hameau de St Marcellin. Après les photos obligatoires, on continue vers le hameau d’Eglazine, tout en cherchant, sur la falaise d’en face, les points connus : Le cinglegros, le pas de l’arc et quelques autres bijoux de la nature caussenarde. Une longue descente dans la caillasse, bordée de pieds de lavande, et finalement, nous voici sur la route qui monte vers le village de Liaucous. Il reste à grimper la calade jusqu’à l’église.
Des Paillasses à St Marcellin