1 Juillet 2022
Le groupe des Sages, sous la conduite de Nicolas, partira de Sorèze pour une randonnée de 13 km (520 mètres de dénivelé), une très agréable boucle de « Culture et de Grands Espaces ».
Sorèze s'est développée à partir du VIIIème siècle autour d'une abbaye bénédictine. Nous y parcourons les ruelles de la vieille ville entre des maisons à pans de bois et encorbellements.
C’est ici qu’Hugues Auffray, Claude Nougaro et Gilles de Robien, ainsi que bien d’autres anonymes ont effectué leurs classes dans cette école royale de Sorèze.
L’abbaye subit au fil des siècles plusieurs destructions. C’est dans ses murs qu'ouvre la première école gratuite de Sorèze pour rivaliser avec l’académie protestante de Puylaurens.
A partir de 1758, l’enseignement dispensé, novateur et moderne proposera : de la géographie, de l'histoire, des mathématiques et des langues étrangères. Dans le même mouvement, il sera rajouté plus tard dans le programme éducatif : les lettres, les sciences, l'art militaire et le sport. Ceci fera la réputation internationale, dont la pédagogie novatrice survivra même à la révolution. Et ce malgré la suppression des écoles royales militaires par la Convention de 1793.
L’école connaîtra son apogée de 1854 à 1861 avec l’arrivée du Père Lacordaire.
Le clocher fortifié Saint-Matin. Eventré, son cœur a été mis à nu par la violence des guerres de religion fratricides.
L’ascension de l'oppidum de Berniquaut est ouverte à tous les mollets pourvu qu'ils soient un tantinet volontaires !
En prenant de la hauteur sur la colline de Berniquaut, on s'offrira le bonheur de prendre le temps d'apprécier les points de vue sur les plaines du Lauragais et les massifs alentours. Une vraie virée au grand air, récompensée par le panoramique à 360°.
La Grande Mine : une grotte à ciel ouvert.
Cette faille était remplie de sédiments mêlant argile, blocs de calcaire et ... oxyde de fer. Au Moyen Age, les mineurs l'ont entièrement vidée pour récupérer facilement ce précieux matériau riche à 60 % de fer. A l’extérieur, des talus appelés haldes (accumulations de stériles).
La halte pique-nique se fera près de "Trinquebise", la cabane des chasseurs, refuge possible en cas d'alerte-pluie...
En cheminant à travers forêts de châtaigniers et de chênes, Nico ne manquera pas de nous signaler la présence du fragon (petit houx) traditionnellement utilisé pour soutenir la circulation veineuse et soulager les symptômes liés aux jambes lourdes ou aux troubles hémorroïdaires. Le laboratoire Fabre, bien connu à Castres, a su vulgariser ses bienfaits.
Les relevés de bâtis archéologiques de l'oppidum de Berniquaut ont permis de déceler la présence de plus de 100 loges au Moyen Âge, ce qui voudrait dire que sur le castrum plusieurs centaines d'habitants vivaient à l'intérieur des remparts. Leurs activités étaient essentiellement pastorales, de type artisanal, avec certainement sur les versants une activité agricole.
Le site sera complètement déserté vers le début du XIIIe siècle. Les habitants se déplaceront dans les villages de Sorèze et Durfort.
L'ascension de l'oppidum de Berniquaut nous mène à un point de vue époustouflant : la vallée du Sor et le village de Durfort, le lac de St-Ferréol et Revel, la plaine du Lauragais, Sorèze, Dourgne. Plus loin, la plaine de Castres et les collines du Sidobre.
Des fleurs nombreuses et variées ont égayé la randonnée.
De retour à Sorèze, une bière était bien méritée !