Bozouls - Le chemin des lépreux

Randonnée du jeudi 16 mai 2024.

Enfin le soleil ! Il va accompagner les 26 randonneurs saint-cômois pour découvrir le village des lépreux, inconnu de nombreux bozoulais car il fait référence à une époque heureusement lointaine et il subsiste peu de vestiges.

La rando débute par la descente de l’Hospitalet, en suivant les balises du PR3. Une première halte entre les deux tours nous fait remémorer le temps où il s’agissait du centre du village, quand le quartier du Château sur son promontoire s’est révélé trop exigu. Il y avait là notamment l’auberge, un boucher, un fournier (ancêtre du boulanger), un sabotier, un forgeron. Il reste un casse-roues pour nous rappeler l’époque où il s’agissait du seul passage où la route de Javols à Rodez  pouvait franchir le Dourdou, il y avait donc un péage, déjà !

On entend le bruit de l’Alrance, résurgence qui draine les eaux depuis Gavernac, s’écoule en aérien sur 300 m avant de se jeter dans le Dourdou. Jusqu’à une époque relativement récente, c’était la source d’eau potable pour le village.

Le groupe atteint ensuite le « pont neuf » de 1925, il a remplacé la passerelle en bois de la Planque dont il ne subsiste que la pile centrale en pierre. On en profite pour rappeler qu’il existait jusqu’à 9 moulins sur la rivière, moulins à farine avec roues à aubes. Nous allons alors suivre le Dourdou sur un chemin agréable, agrémenté de la végétation (scolopendres) et des nombreuses fleurs de la saison : l’ail des ours, le chèvrefeuille, la mélitte à feuilles de mélisse, la sauge, l’aubépine, l’orchidée pourpre, l’orchis pyramidal, …

Arrivés à la station, nous abandonnons le PR pour entreprendre l’ascension caillouteuse de la falaise sur un étroit chemin vers le hameau de Sentels. A mi-chemin, un passage nous conduit à une cabane isolée à partir de laquelle il faut s’orienter sur un replat pour trouver, dissimulés dans la végétation, des soubassements de murs, des murets, en assez grand nombre, seuls vestiges du village des lépreux. Il en existait dans presque tous les villages mais il existait une deuxième léproserie à Bozouls près de la Chapelle Ste Catherine, sur la route de Barriac.

A Sentels, nous rejoignons le chemin balisé vers le Colombier. Le château d’Adolphe Boisse de Black, ingénieur géologue, député puis sénateur, semble bien endormi.

Le chemin, envahi de hautes herbes, nous ramène doucement à Bozouls où nous apprécions les maisons rénovées et fleuries de la rue du Trou avant de rejoindre les voitures pour le réconfort de gâteaux et boissons fraîches. Un bel après-midi d’amitié.