Blog de randonnée pédestre de Saint Côme d'Olt - Aveyron.
27 Mai 2014
C’est à MEYRUEIS petite ville en Lozère, entre MILLAU et FLORAC dans les gorges de la Jonte au gîte de la draille qu’a eu lieu notre séjour de randonnées du 19 au 21 mai 2014.
Cette commune protestante a été au XVIème siècle un grand centre grâce à une nouvelle profession qui a fait sa renommée, à savoir la chapellerie. Les chapeliers produisent des couvre-chefs à partir d'un feutre issu d'un mélange de laine fine et de « bourrette de soie » (déchets nobles du filage des cocons). Le site possédait au XIXème siècle 17 chapelleries, 4 filatures de bourrette de soie, plusieurs tanneries (quai du pont vieux), des moulins et une multitude de petits métiers.Parmi la clientèle se trouvaient les gardians de Camargue qui affectionnent ce type de chapeaux, et la légende dit même que le poète provençal Frédéric Mistral en avait un.
1er jour, découvrir les villages de la Jonte ; nous voici partis pour 23km, soit 6h de marche.La météo est encore clémente et nous montons en direction du Causse Méjean en passant par le site de Pauparelle. Les spécialistes ont le temps de découvrir une fleur jaune dont personne n’arrive à déterminer le nom, s’agirait-il d’une adonis et non pas d’un éphèbe ? Arrivés sur le Causse Méjean en longeant les corniches qui surplombent la vallée, le vent se met à souffler par rafales et la pluie se met à tomber. Nous ne trouvons même pas le courage de faire le petit détour vers NIMES-LE-VIEUX. C’est trempés que nous réussissons à pique-niquer dans une étable qu’une charmante dame a bien voulu nous offrir au col de Perjuret. Chacun est content de pouvoir se rouler dans la paille ! L’après midi redémarre au pas de course, mais le ciel a enfin pitié de nous et c’est à peu près sec que le groupe traverse le pont des « Six Liards » péage dont nous serons exonéré, avant de rejoindre le gîte où nous pourrons enfin faire sécher nos chaussures. Le soir tout le monde consulte internet, sa tablette, son iphone, etc. pour consulter la météo qui varie à chaque instant. Il suffit de sortir dehors pour l’avoir en temps réel.
2ème jour, il faut adopter le plan B, la randonnée vers l’AIGOUAL ne sera pas possible vu les conditions climatiques sur le col de Perjuret.C’est une randonnée totalement improvisée qui nous mènera sur le Causse Noir. Nous parvenons à relier plusieurs petits circuits et à parcourir encore 24 km autour de MEYRUEIS avec une météo clémente.Nous passons auprès du château de Roquedols qui date du XIXème siècle il est depuis 1938 propriété de l’état et a servi de dépôt aux musées nationaux et aurait abrité la divine Mona Lisa (La Joconde).Continuons notre cheminement et pour éviter la route nous nous engageons dans un sentier qui figure sur la carte. Mais au bout d’un moment, nous atterrissons en pleine jungle au fond d’un ruisseau aux parois escarpées et c’est en mode commando que nous en sortons. Puis nous traversons une étable à vaches et nous retombons enfin sur nos pieds (c’est le cas de le dire). Nous redescendons sur MEYRUEIS avec des souvenirs plein la tête.
3ème jour Nous nous dirigeons vers ST PIERRE DES TRIPIERS où nous avons prévu de démarrer la dernière randonnée par un huit. Le temps est incertain, aussi, nous décidons d’attaquer par les ARCS DE SAINT PIERRE qui constituent la partie la plus typique de la randonnée.Ici furent découverts à partir de 1867 une cinquantaine de squelettes humains datant de l’âge du cuivre (-2200 à – 1800 avant JC). L’intérêt de ce site est qu’il y fut trouvé pour la 1ère fois en France des crânes portant des lésions du type trépanation, en voie de cicatrisation. La plupart du temps, la finalité de l’opération n’est pas bien établie. S’agissait-il d’une forme particulière du culte des crânes ? Le village ancien n’est autre qu’un habitat de résiniers et non pas de raisiniers comme pensaient certains résignés. Il date de l’époque gallo-romaine. Il reste encore des murs montés à pierres sèches. Ces résiniers collectaient les résidus des pins exploités pour chauffer les fours des potiers de MILLAU et transportés par flottage sur le TARN. Ils en faisaient de la poix qui servait au calfatage des embarcations.Nous déambulons à travers les grottes, les arches et les colonnes et retrouvons l’autre groupe auquel nous nous joignons. Nous croisons le chemin d’une couleuvre ou d’une vipère selon certains qui n’a pas l’air bien vive car elle manque de soleil; laissons la dormir…Puis nous repartons en passant par LA VIALE pour nous diriger vers la minuscule chapelle perchée de ST GERVAIS au dessus des DOUZES (les sources) qui domine de grandes falaises calcaires et dolomitiques. La plus célèbres abrite le cimetière du village, encore en activité, et sa chapelle du XIe et se nomme le Roc St GERVAIS. Ce roc n'est accessible qu'à pied (on continue à amener les morts du village vers leur dernière demeure par ce sentier) ; on a une superbe vue panoramique sur toutes les Gorges de la Jonte. (Chaque année début Juillet un pèlerinage ancestral se déroule sur le Roc pour demander la protection des troupeaux et la bénédiction des terres).Puis nous nous dirigeons par un sentier escarpé vers HYELZAS, la vue est superbe, mais il faut quand même faire attention où l’on met les pieds…Au loin l’orage arrive et nous sommes tous pressés de quitter cette position exposée.C’est à la fromagerie de HYELZAS qui est spécialisée dans le fromage de brebis que nous laissons passer le déluge en dégustant 6 variétés de fromages différents agrémentés d’une bonne bouteille. Ouf, il est temps que ça se termine, nous avons encore fait 24km !
Et voilà, c’est déjà fini, à la prochaine…
Jean-Pierre 1er Groupe
1er jour : sentier des deux fermes sur le causse Noir. (11 km – dénivelée env. 350 m.)
Au dépars de Meyrueis, on découvre la chapelle du Rocher bâtie sur les ruines de la forteresse des barons de Meyrueis qui fut rasée en 1630 sur ordre de Louis XIII Le sentier montre régulièrement vers la ferme de Serigas. Par une longue piste on atteint le camp de Gady, de là, on peut bénéficier d’un très beau point de vue, au nord du causse Méjean, à l’est le Puech Pounchut, au second plan le Mont Aigoual avec ses deux antennes. Après le hameau de Marjoab on emprunte l’ancienne route de Meyrueis Le Vigan sur environ deux Km. puis une large piste d’exploitation forestière en direction de Meyrueis.
2ème jour : Notre programme initial a été modifié à cause des conditions météorologiques. En conséquence, nous avons opté pour le sentier de Pauparelle (12 km – dénivelée env. 400 m.)
Départ de Meyrueis vers le causse Méjean. Tout an long de la montée on découvre les toits de Meyrueis imbriqués les une dans les autres et blottis au pied du rocher. Tout en montant, on découvre la vallée de la Jonte en enfilade, bordée par le Causse Méjean et le Causse Noir et leurs falaises de dolomie. En amont on découvre une vision aérienne du village d’Ayres, ce hameau est né au XIème siècle autour d’un prieuré bénédictin. On redescend du plateau sur un sentier très pentu exposé au sud parmi les buis, les amélanchiers et les genévriers. Au retour on suit la vallée de la Jonte, aux premières maisons on retrouve le goudron jusqu’à Meyrueis.
3ème jour : Nous pris les voitures pour nous déplacer sur le causse Méjean. Nous avons fait une étape à la Parade où le 28 mai 1944, les nazis y attaquaient les résistants du maquis Bir-Hakeim. 34 maquisards ont été tués dans les combats, 27 autres faits prisonniers et exécutés le lendemain. Aujourd’hui une stèle commémore le triste événement. Ensuite nous avons pris la direction du site des arcs de Saint-Pierre, chaos impressionnant où nous avons rejoins pour quelques instants le premier groupe pour découvrir ce lieu de vie de nos ancêtres à l’âge du cuivre. Nous avons ensuite suivi un itinéraire qui nous a ramené à Saint-Pierre des tripiers avant de regagner les voitures pour revenir à Saint-Côme.
Trois journées dans une ambiance chaleureuse malgré le manque de soleil.
Jean Claude 2ème groupe