Blog de randonnée pédestre de Saint Côme d'Olt - Aveyron.
14 Octobre 2021
Après avoir roulé dans des rues particulièrement étroites avec des angles droits et garé nos voitures dans un parking tout aussi difficile, nous voici devant l’agence, attendant notre guide…. qui a du retard !
Il nous rejoindra devant la statue d’Auguste César, qui , à l’abri de quelque complot, fera la grandeur de la ville.
Nous sommes devant de formidables murailles dont l’épaisseur atteint 6 mètres environ. Par les « portillas », petites portes, les pénétrant, il est possible de voir les énormes rochers, déplacés par des plans inclinés et les engins de levage de l’époque.
Plus haut, les pierres taillées en calcaire prennent le relais.
Par un chemin de ronde, destiné, à déplacer de lourds canons, de guerres plus récentes, nous arrivons au pied d’une tour.
Un panneau sculpté représentait Minerve, déesse de la guerre et de la sagesse.
Quelques mètres plus loin, ce sera la porte principale, dont les cintres ont été modifiés au Moyen-Âge.
Nous voici dans la ville. Une petite rue sans issue est consacrée à Saint Magi, qui est avec Ste Thècle, le protecteur de la ville.
Une façade de maison ornée de tableaux peints, conte l’histoire de ce moine qui après avoir désaltéré ses bourreaux, fut tué.
Encore quelques pas pour arriver au chevet de l’église, en pur style roman.
Dans le jardin qui l’entoure, de nombreuses pierres taillées de l’époque romaine sont visibles. L’église est construite sur l’emplacement du temple. Il y eut plusieurs remaniements à l’époque gothique et une fois sur le parvis, on est surpris de ne voir aucune flèche ou clocher.
La peste interrompt les travaux qui ne seront jamais repris
De cette place, on peut voir les extrémités de ce que fut le cirque, environ 300 mètres de long, contenant 25 000 spectateurs.
Nous en parcourons de vastes parties, issues de fouilles archéologiques, et peut-être la plus spectaculaire, est la galerie souterraine qui permettait l’accès aux gradins.
56 portes s’ouvraient sur l’extérieur. Selon notre guide, le cirque était gratuit, destiné à divertir la plèbe, et on y pratiquait des paris sur les courses de chars, et sans doute d’autres commerces. Pour la distraction des patriciens et des représentants de l’autorité, un amphithéâtre, en bord de mer, pouvait offrir, de surcroît des joutes marines.
Bien plus tard, une église fut construite par-dessus cet amphithéâtre, à l’endroit où furent exécutés trois ecclésiastiques chrétiens, non à cause de leur religion, mais parce qu’ils s’opposaient à la hiérarchie romaine. Notre guide intarissable, (et inTarragonissable), nous dit « au revoir » une première fois, mais en nous accompagnant à l’agence, il en profitait, pour nous faire découvrir d’autres endroits de Tarragone, ou bien nous expliquer, la place qu’elle occupait dans l’Empire, la lutte contre Annibal et Carthage, et la conquête du bassin méditerranéen. Pourtant, une fois arrivés, il nous conduira, devant une maquette de la ville, telle qu’elle était à l’époque romaine.
Sur le pas de la porte, il répondra encore à quelques questions… et cette fois-ci nous laissera rassasiés de romanitude …et affamés de sandwiches.
Quelques vues de la Tarragone actuelle....et des randonneurs attentifs